J-36 : Deux courts darks

Le temps file mes amis. ll fuse. Il s’échappe comme l’oiseau sauvage échappe au chasseur bourré. C’est vrai pour le temps qu’il nous reste jusqu’à la fin de l’année : je ne compte plus le nombre de trucs à faire dans ma todolist. Ca m’effraie, j’en sue la nuit.

Bref!

Revenons à 2004-2005, période faste et tumultueuse, où entre deux épisodes de sixty60 nous tournions deux courts métrages. Le premier « God Damn Fly », réalisé par Calvin J. Fress est avant tout une expérience tripale comme il les aime. Son cinéma est avant tout un cinéma de sensation, d’instinct, il l’affirme ici avec radicalité.

A l’inverse, « How It Feels (to be eaten) », de Khaluméro, consacre le cinéma très cérébral de son auteur, truffé de non-dits et de sens cachés. Avec ce court, Khalu assume définitivement son statut de cinéaste expérimental rieur qui connaîtra son apothéose avec le chef d’œuvre « On a violé la femme à barbe ».